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Dirk devant un globe.
Le passage de la frontière était sans difficulté. Dirk avait sciemment enlevé ses yeux en verre, du coup nous n’avons pas été fouillés alors que tous les autres personnes ont été soumis à une fouille minutieuse.
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La période du ramadan en Iran est très fatigante. Une semaine sur quatre est déjà derrière nous! Il est difficile pour nous de ne pas manger ou boire pendant la journée. Soit nous jouons le tourist qui a le droit de faire comme il veut mais ce n’est pas toujours bien vu, soit nous nous cachons.
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Pour atteindre Tabriz il fallait traverser un canton appelé Azeraidschan, région plutôt désertique et poussiéreuse. Nous visitons à Tabriz une école pour aveugles et Dirk doit répondre à plein de questions. Quel est le prix pour des logiciels spécifiques pour aveugles en Allemagne ? Comment est la vie pour un aveugle en Allemagne ?
L’ambiance et les installations dans cette école pour 80 élèves sont très bonnes et les gens sont très gentils. Bientôt plus de photos !
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C’est la 2ème rencontre avec 8 « pré » étudiants. Ils se préparent encore pendant un an à l’école des aveugles de Tabriz avant d’intégrer la fac (« normale ») l’année prochaine . Evidemment ils sont attirés par le tandem Pino et l’essaient. Ils n’ont jamais vu une chose pareille.
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Au milieu de ces jeunes se trouve Monsieur Motaghizadeh, appelé par les étudiants „our manager“. Il est vraiment bon, le genre d’homme qui s’assoit avec eux sur le bord d’un lit pour discuter. Il n’est pas autoritaire ce qui pourrait être la normalité ici dans un internat. L’ambiance est vraiment bonn
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Un étudiant compose un numéro pour moi afin de me connecter sur Internet. C’est un peu archaïque et un peu lent- mais tout à l’aveugle avec un logiciel parlant appelé „screenreader“.
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En arrière plan la fameuse mosquée bleue de Tabriz et en premier plan Dirk en train de „sentir“ l’énorme statue du poète Khagani, qui a créé il y a 1000 ans.
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Juste après avoir quitté Tabriz une petite moto nous dépasse. Dessus il y a les deux garçons plus jeunes (18 et 19 ans) de la photo, Ali et Ahmet. Quasiment pas un mot d’anglais mais un geste clair : venez ! Super ! I love Iran.
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Ce premier collègue iranien nous assure que nous avons le droit en tant que sportifs de rouler avec des jambes nues. Pour l’instant je me sens encore mieux avec les parties zippées de mon pantalon VauDe, les femmes fixent déjà assez nos pantalons serrés lorsque nous traversons les villages.
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A Takab je prends en photo la réalisation du pain local („Nan“)...le garçon au premier plan nous a montré la ville en arrivant. Le centre téléphonique , les magasins …Cela se passe ainsi dans presque toutes les villes. Et maintenant „Nan“:
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Dans ce four à gaz avec un foyer rond à l’intérieur ils étalent la pâte à pain sur une planche ronde.
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20 sec. après le „pain“ est sorti du four, avec les doigts, et ils rechargent ce que les deux autres viennent de pétrir.
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Le portable de Dirk ne capte plus rien et nous sommes obligés de passer par un bureau de poste dans un tout petit village. Le coût varie entre 0,12 et 1 € la minute suivant l’interlocuteur!
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Un garçon kurde genre cow-boy passe le matin pour nous regarder faire nos bagages. L’hospitalité inclut également l’intérêt que les gens portent à toutes nos affaires occidentales comme le couteau multifonctions, lampe frontale, réchaud à essence pour citer les plus intéressantes...
Dirk a déjà couvert ses yeux irrités avec le « Buff », il y a énormément de vent dans cette région
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Nous empruntons ce camion pour parcourir env.140km car il y avait une vraie tempête. Et en plus nous avons l’impression d’avoir attrapé des punaises lors d’une invitation (pas de photo de cette visite) dans la tente d’une famille kurde très pauvre. Le but est de consulter un médecin à Hamadan.
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Le médecin constate une allergie chez Dirk ; il est le seul d’avoir été piqué par une bête, et il est soigné grâce à une injection de cortisone. Ensuite nous cherchons un hôtel et nous tombons par hasard sur Masoud et Najme : « Eh, mais vous parlez allemand », nous aborde cet ingénieur qui vit depuis deux ans de nouveau en Iran après avoir fait ses études à Darmstadt (Allemagne). Il travaille sur un projet de construction de barrage dans les environs. Les deux nous gâtent pendant leur deux soirées libres et nous nous décontractons vraiment en attendant Susanne et Haldo qui devraient arrivés…
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Après deux jours seulement, nous arrivons à Arak où nous visitons une autre école pour aveugles et sourd-muets. Dirk sait lire le braille, il s’agit de la même écriture, mais les mots sont en farsi, la langue de l’Iran.
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Ici une petite classe d’écoliers sourds, des filles et des garçons, ce qui n’est pas du tout la règle en Iran
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En cours de religion on traduit le vieux arabe en farsi moderne – afin de pouvoir lire le coran.
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Une camarade de classe fait la même chose en direct au tableau sous les „yeux“ des deux dirigeants iraniens actuels.
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J’ai reçu cette belle céramique de la part de Peradis que l’on peut voir sur la photo suivante. C’est dans l’appartement de Hamid et d’elle où nous logeons tous les deux et ensuite également Susanne et Haldo.
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Susanne (respectant le code vestimentaire) et Peradise à l’avant sur le siège de droite. En Iran même les policiers se partagent ce siège! En général la conduite est plutôt sportive ce qui est très angoissant pour moi qui n’aime déjà pas la voiture en temps normal.
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Pendant les trois soirées passées avec eux , il y avait toujours quelqu’un chez eux où nous sommes allés chez d’autres. Ici quelqu’un explique à Haldo la symbolique du drapeau iranien. Leur fils qui semble bénéficier d’une éducation plutôt laxiste s’amuse avec en sautant dessus.
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Ici vous voyez nos hôtes Hamid et Peradise qui nous ont gâté pendant 4 jours 24h/24. Il n’était pas toujours facile d’accepter cette hospitalité parce qu’en tant qu’invité on ne peut rien leur offrir en retour, même pas une invitation au restaurant. C’est une hospitalité totale et sans réserve.
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Une autre loi non-écrite : lorsqu’un iranien passe un serpent, il le tue immédiatement. On ne sait pas s’il s’agit d’utilitarisme ou de vantardise, en tout cas notre premier serpent iranien est lancé par deux motards au pied du vélo…mort.
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Dans la ville nous sommes invités par un routard sympathique qui parle plutôt bien anglais.
Il avait travaillé quelques mois aux U.S. à l’époque du Shar qui était de tendance pro-occidentale et libérale. Il nous a emmené immédiatement à une fête de famille d’un ami où nous avons passé la soirée assis parterre parmi 20 personnes. Il y avait beaucoup de rires, de concombre, de clémentines, bananes, pommes, pommes de grenade et de danse. Nous avons dû présenter des danses allemandes, c’était assez pitoyable, heureusement Susanne a sauvé la performance.
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En Iran on est assis et on mange parterre. Il y a une couverture (très pratique !) sur laquelle on peut mettre les miettes. Au petit déjeuner on boit du thé (Cay) accompagné de pain appelé Nan dans lequel on enroule des oeufs brouillés, des tomates, fromage, beurre, confiture ou du miel.
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En Iran, il y a des différentes sortes de policiers. Ceux en bleu et blanc qui roulent en Mercedes E240 et ceux en vert et blanc qui se promènent en Jeep. Nos nouveaux « amis » nous collent pendant quatre jours et nous sommes obligés de négocier notre trajet et nos lieux de camping. Plus tard à Ispahan nous comprenons pourquoi : sur un tableau d’information on peut lire « Nous sommes la police des voyageurs. Si vous voulez camper, nous vous guiderons jusqu’à un endroit sûr » (Et si vous ne le voulez pas, aussi !) Ainsi nous sommes dérangés toute la nuit par des patrouilles qui vérifient constamment si tout va bien. Mais certains sont vraiment sympas, un policier a même essayé le tandem Schauff et nous a lancé un « I love you » en partant.
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"Down with USA" voilà la propagande dans la rue. Dommage qu’il n’y a pas écrit "Down with the USA government" parce que la rage du peuple semble tournée contre le gouvernement américain et israélien pas contre les populations. Un hôte nous a dit: Racontez partout que les Iraniens aiment le monde entier, les noirs, les blancs et les jaunes, nous détestons seulement le gouvernement d’Israël et des U.S. !
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A Ispahan on peut trouver des plats en cuivre peints magnifiques. Ce bleu était tellement fascinant que ma mauvaise humeur a disparu simplement en le regardant.
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Et ça c’est le peintre qui l’a fait. Dans son atelier, il m’a montré à l’aide d’une flamme et d’un couteau que l’émail cuit à 1200°C ne pourra jamais décevoir.
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Les arméniens étaient les premiers (longtemps avant nous les européens) à proclamer un état chrétien et ils vivaient autrefois jusque dans la région de Erzurum (Turquie). C’est la raison pour laquelle il y a encore un cimetière arménien à Ispahan. Le fondateur de la Christoffel Blindenmission, l’Allemand Jakob Christoffel est mort à Ispahan et est enterré ici. Susanne et Dirk à sa tombe que nous sommes allés voir pour la CBM.
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L’inscription dit (traduction à peu près littéraire) : Ici dort en paix le pasteur Ernst J. Christoffel
Le père de tous les aveugles, des enfants de personne, des estropiés et des sourd-muets.
Né le 4.9.1876 à Rheydt
Mort le 23.4.1955 à Ispahan
Après plus que 50 années de travail de missionnaire à Siwas, Malatias, Tabris et Ispahan.
« J’ai fait une bonne bataille. 2.Tim4% « Merci à Dieu qui nous a donné la victoire grâce à son fils Jésus Christ »-1.Kor.15.57
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40 km derrière Ispahan ça devient de plus en plus “désert”. Ici près de Ezhyeh on peut admirer des pigeonniers qui abritent à l’intérieur des coins pour les pigeons et leurs excréments, très important comme engrais. En premier plan du coton, c’est l’époque de la récolte.
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Juste après l’entrée dans le désert (après Varzaneh) une voiture nous double et nous sommes bons pour une séquence photos.
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La destination des ces voitures est un vieux caravansérail à 20 km de là. A notre arrivée nous y sommes seuls et nous avons monté notre tente sous un auvent à l’abri du vent.
Nous ne sommes plus que deux car Dirk Graf, notre dernier cycliste aveugle, a préféré passer les derniers 10 jours de son séjour dans des villes et à l’hôtel plutôt qu’en selle et sous la tente.
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Après avoir passé un lac de sel très peu spectaculaire , nous nous enfonçons dans le silence absolu très spectaculaire du désert. Rien, pas de vent , pas de voiture- un vacuum acoustique. Après ces semaines de fatigue nerveuse due aux nouvelles impressions et aux interpellations permanentes de la part des iraniens, ce calme est du baume !
Si on n’avait pas pris assez d’eau avec nous (25l),
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on aurait pu la boire dans cette construction tubulaire. Peut-être un peu salée, mais dans l’urgence…
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Le sommet absolu de notre séjour de trois jours dans le désert était Qal’eh Khargushi. Il s’agit d’un autre caravansérail actuellement en travaux de rénovation par une joyeuses troupe de jeunes hommes.
Nous avons le droit de passer une nuit dans une pièce fraîchement rénovée avec des murs immenses et très isolants (contre le froid).
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A Serv, le premier village de 200 habitants en bordure du désert, Ali-Reza et Fatime nous invitent à passer la nuit au sein de leur grande famille. Au lieu de rouler encore quelques kilomètres, nous préférons d’apprendre l’art de la tapisserie.
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C’est un travail de titan ! Beaucoup d’étapes : passer le fil entre les fils tenus, serrer, couper les fils, plein de petits mouvements que Fatime accomplit avec beaucoup d’agilité et de rapidité. Malgré ça, il faut travailler pendant 10 mois, 8 heures par jour pour un grand tapis de salon.
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Une sœur s’entraine avec notre cadeau de bienvenue, le Buff du BlindCycle-tour, ici elle essaie de faire le képi.
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Nos amis préférés, la police, cette fois-ci en carton. Très stylé avec cette Mercedes C240, alors que la plupart des voitures de ce pays ne passeraient aucun contrôle technique.
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A partir de Yazd nous « terminons » l’Iran en bus. A cause de la situation politique au Beloutschistan. Il y a deux ans, deux cyclistes de Brême ont été capturés près de Bam.
A notre premier arrêt à Kerman nous visitons une vieille maison de thé, où non seulement les touristes mais aussi les iraniens fument la pipe à eau
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L’arrêt à Bam fut très difficile; cette ville a été détruit en 2003 lors d’un tremblement de terre. La moitié des 80000 habitants fut tuée dormant dans leurs maisons en terre. Nous sommes restés seulement une nuit , mais pendant ce court laps de temps deux personnes complètement traumatisées sont tombées dans nos bras en pleurs. Au cimetière nous aussi,avions beaucoup de mal à retenir nos larmes. Des familles entières et tellement d’enfants y sont enterrés. Chaque fois avec leur visage gravé dans le marbre. Très, très dur.